Les élèves des collèges La Perrière et Ronsard étaient en Allemagne du 8 au 15 mai pour réaliser le deuxième volet de notre échange franco-allemand. 

Le 8 mai vers 17h30, après 7 heures de train et 2 changements, les élèves ont été accueillis par les familles venues les attendre sur le quai de la gare de Reutlingen. 

Le lendemain, nous avons eu une visite guidée de l’école de Pliezhausen et un petit-déjeuner allemand (Frühstück) avec Bretzel et Seelen (petits pains du sud de l’Allemagne assaisonnés de carvi). Les Français ont pu découvrir l’école de Pliezhausen, ses vastes bâtiments et ses multiples et spacieux équipements (plusieurs salles de sport, une immense médiathèque, un terrain de sport en plein air , des salles à vocation techniques (pour le travail du bois, du métal…), cuisines pédagogiques… son poulailler – dont la vente d’œufs bénéficie à un projet avec le Népal…  Ils ont enchaîné avec un jeu de piste à travers Pliezhausen pour découvrir cette petite ville de la taille de Mornant. A 14h, la journée d’école était déjà terminée.

Le week end, les élèves ont fait des activités et des sorties avec leur familles allemandes, les uns jusqu’au lac de Constance, d’autres à Tubingen, d’autres à Stuttgart où ils sont montés tout en haut de la tour de la télévision, d’autres ont visité la « grotte aux ours » dans le Jura souabe, d’autres ont testé l’ascenseur de la mort et les manèges de parcs d’attraction de la région. Il y a eu des barbecues, des fêtes, des concerts… Tout les monde était ravi de son week end qui s’est passé sans trace de mal du pays (Heimweh). 

Le lundi matin, Français et Allemands se sont rendus à l’hôtel de ville de Pliezhausen où le maire les attendait pour leur dire combien il était important de maintenir vivante l’amitié entre la France et l’Allemagne, aujourd’hui plus que jamais pour que l’Europe soit forte et unie face aux menaces qui sont à sa porte. 

Ensuite, les Français avaient rendez-vous dans une des cuisines pédagogiques de l’école pour confectionner des Maultaschen, ces délicieux raviolis souabes qui sont la spécialité du Bade-Wurtemberg, et préparer une rote Grütze, un dessert à base de fruits rouges nappé d’une crème anglaise tiède. Professeurs et élèves ont ensuite dégusté ce bon repas accompagné d’une Kartoffelsalat (salade de pommes de terre) arrosée du bouillon des raviolis. Lecker ! 

A 15 heure 20 , fin des cours dans l’école allemande mais pas fin de la journée pour les Français qui ont poursuivi leur journée en autonomie avec leurs correspondants : encore beaucoup de choses à découvrir en dehors du temps scolaire et des murs de l’école – qui n’en a pas au fait ! 

Le mardi matin, départ en train pour Ludwigsburg, une ville au nord de Stuttgart, réputée pour son château, joyau du baroque, du rococo et du classicisme, à l’origine simple pavillon de chasse que le duc Eberhard Ludwig et ses descendants n’eurent de cesse d’agrandir en s’inspirant du château de Versailles. C’est dans la cour bondée de ce château que, le 9 septembre 1962, le général de Gaulle prononça son mémorable « Discours à la jeunesse allemande, tout en allemand et sans notes, qui marqua profondément le rapprochement franco-allemand. Il y félicitait son public d’être jeune et de construire l’avenir, c’est-à-dire une Europe unie dans la paix. C’était un an avant la signature du traité de l’Elysée qui consacra l’amitié franco-allemande. 

Un programme alléchant nous attendit le mercredi, dernier jour de notre échange, avec, le matin, une sortie en canoë sur le Neckar qui coule à Pliezhausen et à Stuttgart avant de se jeter dans le Rhin à Mannheim, et le soir, la fête de clôture de cette semaine d’échange autour d’un buffet préparé par les élèves. La sortie en canoë glissant dans le soleil du matin sur les eaux limpides du Neckar abondantes en grosses truites, au cœur d’une nature enchanteresse,restera certainement un beau souvenir de ce séjour en Allemagne… 

Le lendemain matin, nous avons encore pu visiter la ville de Reutlingen et avoir du temps libre – pour déguster des crêpes ou des gauffres - avant de prendre les trains qui nous ont conduit jusqu’à Lyon. L’heure d’attente à Karlsruhe, à l’entrée du parc zoologique situé juste devant la gare, nous a permis de patienter dans un agréable décor émaillé de flamants roses … 

L’osmose s’est produite entre les élèves français et les élèves allemands. Certains ont le projet de rester en contact et de se revoir en s’invitant pendant les vacances, semant à leur tour les graines d’une amitié franco-allemande qui se perpétue et se renforce à chaque génération.

« Extraordinaire », « inoubliable », un séjour placé sous le signe de la « découverte » ou de l’«adaptation », tels sont les mots qu’ont choisi les élèves pour qualifier l’expérience qu’ils venaient de vivre. Bravo à tous pour leur investissement dans ce projet et leur courage d’avoir su sortir de leur confort, bravo à eux pour s’être lancés dans cette aventure – pas toujours facile mais ô combien enrichissante – et merci à eux d’avoir laissé une très bonne impression dans les familles allemandes et auprès des professeurs qui ont trouvé qu’ils s’étaient très bien comportés et se débrouillaient bien en allemand ! 
Je suis fière de vous ! 

Anne Grobert-Porot
Professeure d’allemand